C'est arrivé un 10 aout
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C'est arrivé un 10 aout
10 août 833 : Mort du calife el-Mamoun et déclin de Bagdad
Le 10 août 833 meurt à Bagdad Abdallah El-Mamoun (ou al Ma'mun), deuxième fils d'Haroun al-Rachid et septième calife de la dynastie abbasside.
Vingt ans plus tôt, en 813, el-Mamoun a massacré son frère aîné el-Amin. Après quoi, il a régné sur Bagdad et notamment fondé la Maison de la sagesse (Beit-Al-Hikmat) et favorisé l'école de théologie mouzatilite (ou mouzatilisme)...
Le 10 août 833 meurt à Bagdad Abdallah El-Mamoun (ou al Ma'mun), deuxième fils d'Haroun al-Rachid et septième calife de la dynastie abbasside.
Vingt ans plus tôt, en 813, el-Mamoun a massacré son frère aîné el-Amin. Après quoi, il a régné sur Bagdad et notamment fondé la Maison de la sagesse (Beit-Al-Hikmat) et favorisé l'école de théologie mouzatilite (ou mouzatilisme)...
10 aout 955 - Otton 1er écrase les Hongrois au Lechfeld
Le 10 août 955, le roi d'Allemagne Otton 1er écrase les Hongrois au Lechfeld, au sud de l'actuelle ville d'Augsbourg, en Bavière, sur l'un des principaux champs de bataille européens.
Les Hongrois, ou Magyars, sont des nomades apparentés aux Mongols. Ils menacent la Germanie et l'Europe occidentale depuis plusieurs décennies.
Le père d'Otton 1er, le roi saxon Henri 1er l'Oiseleur, calme leur furie en leur payant tribut. Il obtient ainsi un précieux sursis qui lui permet d'organiser la défense de la Germanie. Dans le même temps, les Hongrois s'adoucissent en se frottant à la culture européenne.
Au camp de Lechfeld, en 955, Otton 1er n'a plus affaire qu'à des bandes inconsistantes. Sa victoire met fin pour de bon à la menace hongroise.
Les Hongrois, ou Magyars, sont des nomades apparentés aux Mongols. Ils menacent la Germanie et l'Europe occidentale depuis plusieurs décennies.
Le père d'Otton 1er, le roi saxon Henri 1er l'Oiseleur, calme leur furie en leur payant tribut. Il obtient ainsi un précieux sursis qui lui permet d'organiser la défense de la Germanie. Dans le même temps, les Hongrois s'adoucissent en se frottant à la culture européenne.
Au camp de Lechfeld, en 955, Otton 1er n'a plus affaire qu'à des bandes inconsistantes. Sa victoire met fin pour de bon à la menace hongroise.
- Retentissement de la bataille du Lechfeld
La victoire du Lechfeld a un grand retentissement parmi les dirigeants et les lettrés de l'Europe chrétienne. Chacun y voit à juste titre la fin des Grandes invasions barbares qui ont tourmenté l'Europe occidentale pendant six siècles.
Après la bataille du Lechfeld, l'Europe occidentale n'aura plus à craindre, en effet, le retour des Normands ou d'un quelconque Attila.
La peur des Barbares s'apaisera au point que, trois siècles plus tard, au XIIIe siècle, la menace mongole passera presque inaperçue en Occident. Il est vrai que ces Mongols gengiskhanides n'iront pas plus loin que... la Hongrie avant de retourner dans les steppes d'Asie.
Pendant un millier d'années, l'Europe occidentale se développera en-dehors de toute immigration extérieure cela n'excluant pas des mouvements de population à l'intérieur du continent ou vers l'extérieur. - Renaissance impériale
En attendant, le roi d'Allemagne est encensé par son peuple et ses troupes dès le lendemain de sa victoire du Lechfeld. Il devient Otton le Grand et il est très vite poussé à restaurer en Occident l'idée impériale. Il va se faire couronner empereur et créer un nouvel empire en remplacement du défunt empire de Charlemagne.
Quant aux Hongrois vaincus, ils vont se stabiliser en Pannonie, sur les bords du Danube, dans ce qui est aujourd'hui la Hongrie. Le baptême de leur roi Étienne en l'An Mil, et son couronnement par le pape Sylvestre II, sous le parrainage du saxon Otton III, l'héritier de leur vainqueur, leur vaudra d'entrer dans le concert européen.
10 août 1539 - Ordonnance de Villers-Cotterêts
Entre le 10 et le 15 août 1539 (*), le roi François 1er signe une ordonnance de 192 articles dans son château de Villers-Cotterêts.
Cette ordonnance très importante institue en premier lieu ce qui deviendra l'état civil en exigeant des curés des paroisses qu'ils procèdent à l'enregistrement par écrit des naissances, des mariages et des décès. Une innovation dont les généalogistes mesurent pleinement la portée !
L'ordonnance établit par ailleurs que tous les actes légaux et notariés seront désormais rédigés en français. Jusque-là, ils l'étaient en latin, la langue de toutes les personnes instruites de l'époque.
Cette ordonnance très importante institue en premier lieu ce qui deviendra l'état civil en exigeant des curés des paroisses qu'ils procèdent à l'enregistrement par écrit des naissances, des mariages et des décès. Une innovation dont les généalogistes mesurent pleinement la portée !
L'ordonnance établit par ailleurs que tous les actes légaux et notariés seront désormais rédigés en français. Jusque-là, ils l'étaient en latin, la langue de toutes les personnes instruites de l'époque.
- Une administration plus accessible
L'ordonnance de Villers-Cotterêts, qui a été rédigée par le chancelier Guillaume Poyet, est parfois connue sous le nom de Guilelmine.
Son article 111 énonce joliment :
«Et pour ce que telles choses sont souvent advenues sur l'intelligence des mots latins contenus dans lesdits arrêts, nous voulons dorénavant que tous arrêts, ensemble toutes autres procédures, soit de nos cours souveraines et autres subalternes et inférieures, soit de registres, enquêtes, contrats, commissions, sentences, testaments, et autres quelconques actes et exploits de justice, ou qui en dépendent, soient prononcés, enregistrés et délivrés aux parties, en langage maternel et non autrement».
De cet article, il découle que tous les sujets du roi pourront comprendre les documents administratifs et judiciaires.... sous réserve néanmoins qu'ils lisent et écrivent la «langue d'oïl» pratiquée dans le bassin parisien et sur les bords de la Loire. - Comment le français a séduit les élites
L'ordonnance de Villers-Cotterêts est d'autant plus importante qu'à la différence de la plupart des autres nations européennes (Angleterre, Allemagne, Espagne....), la France est une construction politique sans unité linguistique à l'origine.
Les élites du royaume, conscientes de cette faiblesse, n'ont pas attendu l'ordonnance pour faire leur la langue française, même dans les provinces les plus éloignées, et ainsi se rapprocher du pouvoir central. Ainsi, en 1448, peu après sa création, le Parlement de Toulouse décide de son propre chef qu'il n'emploierait plus que la langue d'oïl dans ses travaux et ses écrits, bien que cette langue fût complètement étrangère aux parlementaires et à leurs concitoyens ; plus étrangère que peut l'être aujourd'hui l'anglais pour les Français !
Notons aussi que le premier acte notarié en français a été rédigé en 1532 (sept ans avant l'ordonnance de Villers-Cotterêts) à... Aoste, sur le versant italien des Alpes ! - Le recul du latin
L'ordonnance de Villers-Cotterêts coïncide avec l'éveil, partout en Europe, des langues nationales. C'est ainsi que le 18 août 1492 (année admirable !), l'humaniste Antonio de Nebrija publie une Grammaire castillane. Cette première grammaire de langue vernaculaire éditée en Europe témoigne d'un premier recul du latin.
Le latin va néanmoins demeurer longtemps encore la langue des échanges internationaux. C'est en latin qu'écrivent et communiquent les humanistes du XVIe siècle comme Érasme. C'est aussi en latin que communiquent les hauts représentants de l'Église catholique. Soucieuse de son universalité, celle-ci restera attachée à l'emploi du latin dans les offices jusqu'au concile de Vatican II. Dans les États autrichiens et en Hongrie, où cohabitent des peuples très divers, le latin va demeurer la langue administrative jusqu'au tournant du XIXe siècle, ce qui aura l'avantage d'éviter des querelles de préséance (l'anglais joue le même rôle aujourd'hui dans l'Union indienne). - Comment le français a conquis le peuple
Dans La mort du français, un essai passionné autant que passionnant publié en 1999, le linguiste et écrivain Claude Duneton rappelle que l'anglais, l'allemand, le castillan ou encore le toscan, qui sont aujourd'hui les langues officielles du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Espagne et de l'Italie, étaient déjà comprises par la majorité de la population, dans ces pays, au XVe siècle, avant que Chaucer ne jette les bases de la langue anglaise moderne ou que Luther ne traduise la Bible en langue allemande.
Rien de tel en France ! À l'exception de l'Ile-de-France et du val de Loire, toutes les provinces ont usé dans la vie quotidienne, jusqu'au début du XXe siècle, de langues plus ou moins éloignées du français de Paris.
L'unité linguistique n'a été à peu près achevée qu'au milieu du XXe siècle, grâce à l'attrait qu'exerçait le pouvoir central sur les élites locales et à la pression exercée sur les enfants du peuple par les fonctionnaires et les instituteurs de l'école laïque.
De vieilles personnes se souviennent encore du bâton que le maître mettait le matin entre les mains du premier enfant surpris à «parler patois» (ou breton, alsacien, basque, flamand, ou corse, picard, ou provençal...). Le porteur devait à son tour donner le bâton au premier camarade qu'il surprendrait lui-même à «parler patois». À la fin de la journée, le dernier porteur de bâton était puni. Ce procédé inquisitorial s'est révélé très efficace pour faire de la langue française le patrimoine commun et le principal facteur d'unité du peuple français. - Commentaire : la trahison des élites
Aux Temps modernes, de Louis XIV à la Révolution, la France a joui d'un rayonnement tel que sa langue s'est imposée comme langue des élites européennes et de la diplomatie. C'est ainsi que le français s'est substitué au latin comme langue de la diplomatie à l'occasion de la signature du traité de Rastatt en 1714, entre la France et l'Espagne. Son déclin s'est manifesté avec la signature du traité de Versailles, lorsque Georges Clemenceau, qui se flattait de parler couramment anglais, a consenti à l'emploi de cette langue aux côtés du français comme langue diplomatique.
Aujourd'hui, c'est sur le français de tous les jours que pèsent les plus graves menaces :
- des personnes nées au début du XXe siècle et qui ont fait le sacrifice de leur première langue (patois ou dialecte) pour adopter le français se sentent perdues en regardant la télévision ou en lisant certains magazines ; ce n'est pas la langue apprise à l'école qui leur est servie mais un sabir truffé de mots abscons au sens approximatif,
- de jeunes Français originaires de pays lointains se demandent s'il leur est utile d'apprendre à bien parler le français dès lors que cette langue est déconsidérée par les élites du pays et ravalée au rang de langue vernaculaire... Un ministre de l'Éducation nationale (Claude Allègre) n'a-t-il pas déclaré que «l'anglais ne doit plus être une langue étrangère en France» ?
En fait d'anglais, le ministre ne pensait pas à la belle langue de Shakespeare mais au basic english ou à l'anglais d'aéroport que beaucoup de nos hommes d'affaires parlent avec un fort accent du terroir !
Les préconisations du ministre et de l'élite internationaliste sont-elles au moins susceptibles de servir les intérêts économiques de la France ? Rien n'est moins sûr si nous disposons, d'ici une ou deux décennies, de systèmes de traduction instantanée qui réduiront à néant l'utilité du basic english. Les gens d'affaires préféreront alors s'exprimer dans leur langue maternelle en faisant usage de toutes ses nuances plutôt que dans une langue étrangère mal assimilée. Dans la compétition internationale, l'avantage reviendra alors aux peuples qui maîtriseront une langue riche et solide. Dans cette éventualité, les langues étrangères ne seront plus enseignées dans un but utilitaire mais seulement pour le plaisir de la connaissance et de l'accès à une culture différente.
En attendant, la prudence commande de préserver le français et de ne pas compromettre son renouveau par une anglicisation hâtive de notre système éducatif et des médias.
10 août 1557 : Montmorency se fait capturer à Saint-Quentin
Le 10 août 1557, le vieux connétable Anne de Montmorency, que le roi Henri II a sorti de sa disgrâce, se fait battre et capturer à Saint-Quentin (Picardie) par les troupes de l'empereur Charles Quint, sous le commandement d'Emmanuel-Philibert de Savoie.
Son jeune rival François de Guise, dit le Balafré, le remplace aussitôt comme lieutenant général du royaume et va derechef reprendre Calais aux Anglais.
Son jeune rival François de Guise, dit le Balafré, le remplace aussitôt comme lieutenant général du royaume et va derechef reprendre Calais aux Anglais.
10 août 1566 : Les Pays-Bas se soulèvent
Le 10 août 1566 commence la révolte des Pays-Bas contre le roi Philippe II d'Espagne.
10 août 1792 Chute de la monarchie
Le 10 août 1792, à Paris, des sans-culottes s'emparent du palais des Tuileries. Au terme d'une journée sanglante, le roi Louis XVI et sa famille sont jetés en prison.
C'est la fin de la monarchie française, vieille de près d'un millénaire, et la naissance d'un régime républicain qui ne dit pas encore son nom.
C'est la fin de la monarchie française, vieille de près d'un millénaire, et la naissance d'un régime républicain qui ne dit pas encore son nom.
- Paris s'enflamme
Depuis la fuite de Varennes, le roi Louis XVI et sa famille sont assignés à résidence au palais des Tuileries, à l'ouest du Louvre, sous la «surveillance du peuple».
La situation est tendue. Chacun se prépare à l' invasion étrangère et l'on soupçonne le roi d'être de connivence avec le neveu de sa femme Marie-Antoinette, l'empereur d'Allemagne François II.
Les sans-culottes parisiens supportent de plus en plus mal la monarchie et se préparent ouvertement à une nouvelle «journée révolutionnaire». Dans la nuit du 9 au 10 août, le tocsin sonne aux clochers de la capitale.
Au matin du 10 août, une foule de sans-culottes se rassemblent aux abords des Tuileries sous la conduite de deux meneurs, Santerre et Westermann.
La résidence royale est défendue par 900 gardes suisses et quelques centaines de gardes nationaux. Louis XVI les passe en revue.Selon l'usage, les Suisses et les gardes nationales crient : «Vive le roi !» Mais les artilleurs et le bataillon de la Croix-Rouge crient de leur côté : «Vive la Nation !».
Le roi gagne là-dessus une terrasse et observe la foule des Parisiens. Ceux-ci l'insultent : «À bas le veto ! À bas le gros cochon !». Apeurés, le roi, la reine et le dauphin traversent le jardin des Tuileries et vont chercher refuge au sein de l'Assemblée. - Massacres hideux
Sur la place du Carrousel, devant le palais, l'émeute enfle. Une porte est malencontreusement ouverte. Un flot de sans-culottes s'y engouffre. Les gardes suisses ouvrent le feu et provoquent un reflux éperdu vers le Carrousel.
Fauchés presque à bout portant, les émeutiers évacuent la place. Ils semblent près d'abandonner la partie. Mais vers dix heures, un groupe de volontaires marseillais parvient à s'introduire à l'intérieur des Tuileries. Le combat reprend de plus belle.
Le roi griffonne un billet ordonnant aux Suisses de déposer à l'instant les armes et de se retirer dans leurs casernes. Obéissants, les gardes se replient vers la place Louis XV (l'actuelle place de la Concorde). Mais ils sont bientôt encerclés, capturés, conduits à l'Hôtel de Ville puis massacrés. Mêlées à la foule, les poissardes des halles se livrent à de honteuses mutilations sur les cadavres.
Les émeutiers envahissent maintenant les Tuileries et lynchent pêle-mêle gardes, serviteurs et fidèles. Six cents Suisses ainsi que deux cents aristocrates et gens de maison perdent la vie en ce jour du 10 août. - Fin de règne
L'Assemblée législative, enhardie par le succès de l'émeute, prononce la «suspension» du roi. Elle convoque par ailleurs une Convention nationale en vue de prendre toutes mesures «pour assurer la souveraineté du peuple et le règne de la liberté et de l'égalité».
En vue des élections des députés de la Convention, elle abolit les distinctions entre citoyens actifs et citoyens passifs et instaure pour la première fois le suffrage universel (masculin).
Après une nuit de fortune, la famille royale est emmenée au donjon du Temple pour y être emprisonnée. Ainsi s'effondre une monarchie presque millénaire qui avait construit la France de génération en génération, par des conquêtes et des alliances matrimoniales. La Terreur se profile. La Révolution française, commencée dans l'enthousiasme trois ans plus tôt, entre dans la tragédie.
10 août 1826 Premiers omnibus à Nantes
Le 10 août 1826, Stanislas Baudry ouvre à Nantes la première ligne de transports en commun du monde. Elle relie les quartiers de Richebourg et Salorges avec deux voitures à chevaux d'une capacité de 16 personnes chacune.
- Pascal déjà
Au XVIIe siècle, en France, les gens de bien pouvaient faire appel à des chaises à porteur pour se déplacer en ville.
Mais vers 1617, un certain Nicolas Sauvage, facteur des maîtres des coches d'Amiens, a l'idée des premières voitures de louage, les ancêtres des taxis. Il ouvre vers 1640 un dépôt à Paris, rue Saint-Martin, pour une vingtaine de voitures. Comme le dépôt est situé en face d'un hôtel à l'enseigne de Saint Fiacre, les voitures ne tardent pas à emprunter le nom de ce saint, patron des jardiniers et des bonnetiers.
L'idée de liaisons urbaines régulières est inventée un peu plus tard par le génial Blaise Pascal, qui n'en est pas à une invention près. Le savant s'associe pour l'occasion avec le duc de Rouanez et les marquis de Sourches et de Crénan.
Pascal obtient par lettres patentes du roi Louis XIV le privilège d'ouvrir cinq lignes au départ du palais du Luxembourg, avec des horaires fixes. L'une d'elles doit faire le tour de Paris par le Luxembourg, la porte Saint-Antoine, Saint-Roch, Montmartre et la Bastille.
L'exploitation des cinq lignes débute le 18 mars 1662 (Blaise Pascal décèdera quelques mois plus tard). Le parcours de base coûte cinq sous (ou sols), soit l'équivalent d'une livre de viande. Précisons que le salaire moyen d'un ouvrier de manufacture se situe à l'époque aux alentours de 8 sols par jour.
Tout serait allé pour le mieux si les parlementaires ne s'en étaient mêlés. Ces nouveaux nobles imbus de leurs privilèges ne supportent pas la perspective de partager les «carrosses à cinq sols» avec des gens de peu. Ils ne les autorisent qu'à la condition que «soldats, pages, laquais et autres gens de bras» en soient exclus !
Soit en raison de cette interdiction faite à une partie des citadins, soit en raison du prix élevé du parcours de base, la compagnie ne tarde pas à péricliter. Elle arrête son activité au bout de 15 ans. - Omnibus, un mot plein d'avenir
À Nantes, au début du XIXe siècle, un jeune homme, Étienne Bureau, imagine de transporter les employés de son grand-père, un armateur, entre ses bureaux de la rue Jean-Jacques Rousseau et les services de la Douane, dans le quartier de Salorges.
Le véhicule stationne devant la boutique d'un chapelier nommé Omnès, dont l'enseigne indique «Omnes Omnibus», ce qui signifie en latin de cuisine : Omnès pour tous ! C'est ainsi que les usagers de la ligne prennent l'habitude de dire : «Je prends (ou je vais à)... l'omnibus !» Le mot va faire le tour du monde et se décliner de toutes les façons possibles dans toutes les langues : bus, autobus...
Dans le même temps, dans la même ville, Stanislas Baudry, un colonel en demi-solde de l'armée de Napoléon, monte une minoterie dans le quartier de Richebourg. Pour utiliser au mieux la vapeur de son usine, il crée un établissement de bains à côté de celle-ci. Et il a lui aussi l'idée d'ouvrir une ligne régulière de transport pour amener les habitants du centre de Nantes dans son établissement.
Très vite, Stanislas Baudry s'aperçoit que les Nantais utilisent sa ligne de transport pour leurs propres besoins et non pour les bains. Il comprend qu'il y a là une perspective de marché. C'est ainsi qu'il abandonne la minoterie et obtient de la municipalité de Nantes l'autorisation d'ouvrir la première ligne régulière d'omnibus !
L'entrepreneur étend son activité à Paris dès le 30 janvier 1828 en inaugurant l'Entreprise Générale des Omnibus. Le succès est là aussi au rendez-vous, les omnibus se révélant beaucoup moins coûteux que les fiacres (l'équivalent de nos modernes taxis).
Mais Stanislas Baudry est très vite laminé par la concurrence. Déprimé, il se suicide en 1830 en se jetant dans le canal Saint-Martin, près de son entrepôt.
Dans un premier temps, en effet, les compagnies d'omnibus se multiplient.
Peu à peu, l'activité se concentre et en 1855, les transports en commun à Paris ne sont plus le fait que d'une seule compagnie, la Compagnie générale des Omnibus. À cette époque, l'idée a déjà fait le tour du monde...Leurs voitures se distinguent par des variations de couleurs et des noms pittoresques : Dames blanches, Tricycles, Favorites, 0rléanaises, Batignollaises... Plus tard arrivent les Hirondelles, les Gazelles, les Excellentes et les Constantines. Ces véhicules offrent tous quinze places, sans impériale.
10 août 1913 : Traité de Bucarest
Le 10 août 1913, le traité de Bucarest met fin à la deuxième guerre balkanique.
Les Bulgares, responsables des hostilités, restituent Andrinople aux Turcs et cèdent une partie de la Dobroudja à la Roumanie. La Macédoine est partagée entre la Serbie et la Grèce.
Les Bulgares, responsables des hostilités, restituent Andrinople aux Turcs et cèdent une partie de la Dobroudja à la Roumanie. La Macédoine est partagée entre la Serbie et la Grèce.
10 août 1920 La Turquie ottomane dépecée à Sèvres
Le traité de paix entre les Alliés et le sultan, signé à Sèvres, près de Paris, le 10 août 1920, fait partie des différents traités qui ont mis fin à la Grande Guerre de 1914-1918 entre les Alliés et les Empires Centraux.
- L'humiliation
Le traité de Sèvres se montre très sévère pour l'empire ottoman :
- il détache de l'empire ses parties arabophones qui deviennent théoriquement indépendantes, mais passent de la tutelle des Turcs à celle des Européens.
- la Société des Nations octroie à la France un mandat sur la Syrie et le Liban pour conduire progressivement ces nouveaux États à l'indépendance.
- la Grande-Bretagne reçoit quant à elle un mandat sur les nouveaux États de Palestine, Transjordanie et Irak. L'Arabie devient virtuellement indépendante.
Le traité confirme à l'Italie la possession de l'archipel du Dodécanèse, dont l'île de Rhodes.
- il impose la démilitarisation des détroits qui unissent la mer Égée à la mer Noire, sous la supervision d'une commission internationale.
- plus gravement, le traité de Sèvres offre à la Grèce la côte occidentale de l'Anatolie, y compris la grande ville de Smyrne.
- il prévoit la création d'une Grande Arménie indépendante par le regroupement des territoires arméniens de Russie et de Turquie.
- il prévoit aussi un Kurdistan autonome dans les parties orientales de l'Anatolie. Autant dire qu'il dissout la Turquie historique.
Pour le général Moustafa Kémal et l'ensemble des Turcs, ce traité apparaît insupportable. - Le sursaut de la dernière chance
Dans un sursaut d'énergie, et avec l'aide de la Russie communiste, les forces nationales turques écrasent dans un premier temps les Arméniens, ne laissant à ces derniers que le petit territoire de l'Arménie actuelle, au coeur du Caucase.
Vient ensuite le tour des Grecs, forts de cent mille hommes, qui avaient profité de l'effondrement de l'empire ottoman pour envahir l'Anatolie. Avec le titre de généralissime et des pouvoirs dictatoriaux, Moustafa Kémal les arrête sur la Sakarya en août 1921 après une longue bataille de trois semaines. Il complète son succès par une victoire à Doumloupinar le 30 août 1922.
Les troupes grecques refluent vers la mer Égée. Le 11 septembre 1922, elles quittent Smyrne en désordre, entraînant avec elles les populations civiles. L'illustre métropole de la Grèce d'Asie est incendiée à cette occasion.
Le vainqueur signe avec l'ennemi héréditaire un armistice (* à Moudanya un mois plus tard, le 11 octobre 1922. Ce triomphe inespéré lui vaut de recevoir de l'Assemblée nationale le titre de «Ghazi» (le Victorieux).
Il peut dès lors imposer aux Alliés un nouveau traité, autrement plus favorable à son pays, et préparer l'avènement de la Turquie moderne.
10 août 1945 : Les Vietnamiens se soulèvent contre les Japonais
Le 10 août 1945, Hô Chi Minh, chef tout-puissant du parti communiste vietnamien, le Vietminh, évince le falot Bao-Daï (on écrit aussi Bao Dai), empereur d'Annam, et soulève la population contre l'occupant japonais. Trois semaines plus tard, le 2 septembre 1945, le Japon ayant officiellement capitulé, il proclame unilatéralement l'indépendance de la République démocratique du Viêt-nam (on écrit aussi Vietnam). Son initiative est ignorée par le gouvernement provisoire du général de Gaulle, à Paris, comme par les conférenciers réunis à Potsdam, lesquels décident de partager l'Indochine suivant le 16e parallèle entre les Chinois de Tchang Kai-chek (au nord) et les Britanniques (au sud). L'imbroglio va déboucher sur la première guerre d'Indochine...
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