C'est arrivé un 23 aout
Page 1 sur 1
C'est arrivé un 23 aout
23 août 408 : Assassinat de Stilicon
Avant de mourir, en 395, l'empereur Théodose 1er a partagé l'empire romain entre ses deux fils. À Honorius, 11 ans, revient l'Occident (capitale : Rome) et à Arcadius, 18 ans, l'Orient (capitale : Constantinople). Théodose confie la tutelle des deux jeunes empereurs au général Stilicon, fils d'un officier vandale rallié à Rome. En qualité de préfet du prétoire, celui-ci maintient tant bien que mal l'ordre en Occident. Il repousse à deux reprises les Goths et transfère le gouvernement de Rome à Ravenne, une ville plus aisée à défendre. Il tente avec plus de difficulté d'imposer son autorité à Constantinople. L'armée s'inquiète cependant de ses recrutements massifs de contingents barbares et lui en veut de n'avoir pu empêcher les invasions barbares en 406. Il est assassiné sur ordre d'Honorius le 23 août 408. Cela ne va pas arranger les affaires de l'empire d'Occident et deux ans plus tard, Rome se verra elle-même mise à sac par des Ostrogoths... |
23 août 1328 : Philippe VI de Valois écrase les milices de Bruges
Le 23 août 1328, le nouveau roi de France Philippe VI écrase au Mont Cassel, près de Lille, les milices communales de Bruges qui s'étaient insurgées contre leur comte, Louis de Nevers, vassal du roi de France.
Quand celui-ci a prié les barons français de l'accompagner à la bataille et que ceux-ci ont tenté de se défiler, le connétable Gautier de Châtillon leur a lancé : « Qui a bon coeur trouve toujours bon temps pour la bataille ». Et le roi d'ajouter une formule appelée à une grande fortune : « Qui m'aime me suive ».
Avec cette défaite qui suit de quelques années leur victoire à la « bataille des éperons d'or », les Flamands vont retomber sous l'influence française. Le roi d'Angleterre leur fera payer cette nouvelle allégeance en les privant de la laine anglaise qui est à la base de leur prospérité...
Quand celui-ci a prié les barons français de l'accompagner à la bataille et que ceux-ci ont tenté de se défiler, le connétable Gautier de Châtillon leur a lancé : « Qui a bon coeur trouve toujours bon temps pour la bataille ». Et le roi d'ajouter une formule appelée à une grande fortune : « Qui m'aime me suive ».
Avec cette défaite qui suit de quelques années leur victoire à la « bataille des éperons d'or », les Flamands vont retomber sous l'influence française. Le roi d'Angleterre leur fera payer cette nouvelle allégeance en les privant de la laine anglaise qui est à la base de leur prospérité...
23 août 1514 : Turcs contre Perses à Tchaldiran
Le 23 août 1514, l'armée du sultan ottoman Sélim 1er se heurte à celle du chah de Perse, Ismaïl 1er, fondateur de la dynastie des Séfévides. Le premier représente l'islam sunnite, le second se présente comme le champion de la minorité chiite. Il a imposé cette religion dissidente dans son empire.
L'affrontement a lieu à Tchaldiran (aujourd'hui Cadiran, près du lac de Van, en Turquie). Il inaugure une guerre de religion entre sunnites turcs et chiites perses qui va s'étaler sur plus d'un siècle. Les deux armées comptent chacune environ 100.000 hommes mais les Turcs ottomans l'emportent grâce à leur artillerie, qui a raison de la cavalerie perse. Le sultan, toutefois, néglige de profiter de son avantage et ne poursuit pas son adversaire.
Ismaïl 1er en profite pour raffermir son empire. Il fait alliance avec la dynastie mamelouk qui gouverne l'Égypte. Ses successeurs tenteront même de s'allier à l'empereur d'Allemagne, Charles Quint, dont les États autrichiens sont menacés par les Turcs.
L'affrontement a lieu à Tchaldiran (aujourd'hui Cadiran, près du lac de Van, en Turquie). Il inaugure une guerre de religion entre sunnites turcs et chiites perses qui va s'étaler sur plus d'un siècle. Les deux armées comptent chacune environ 100.000 hommes mais les Turcs ottomans l'emportent grâce à leur artillerie, qui a raison de la cavalerie perse. Le sultan, toutefois, néglige de profiter de son avantage et ne poursuit pas son adversaire.
Ismaïl 1er en profite pour raffermir son empire. Il fait alliance avec la dynastie mamelouk qui gouverne l'Égypte. Ses successeurs tenteront même de s'allier à l'empereur d'Allemagne, Charles Quint, dont les États autrichiens sont menacés par les Turcs.
23 août 1914 : Le Japon dans la Grande Guerre
L'empire du Japon entre dans la guerre par pur opportunisme, en vue de s'emparer des possessions allemandes d'Extrême-Orient. Il occupe dès novembre la concession allemande de Qindao (Chine) puis, un peu plus tard, les îles Marianne. Tout cela sans perte humaine ou presque. Le Japon est le vainqueur le plus heureux de la Grande Guerre (et le seul empire à lui survivre).
23 août 1939 : Le pacte germano-soviétique
Le 23 août 1939, le monde apprend avec stupéfaction la signature au Kremlin, à Moscou, d'un pacte germano-soviétique de «non-agression».
Staline, maître tout-puissant de l'URSS, soupçonnait les Occidentaux de vouloir détourner vers l'Est les appétits de conquête de Hitler. Il croit voir dans le lâchage de la Tchécoslovaquie à la conférence de Munich la confirmation de ses craintes.
D'ailleurs, cinq mois après cette conférence, Hitler transforme ce qui reste de la Tchécoslovaquie en une colonie allemande et commence à émettre des revendications sur la Pologne. Il réclame en particulier Dantzig, «ville libre» selon les termes du traité de Versailles de 1919. Le «couloir de Dantzig» assure à la Pologne un accès à la mer mais présente l'inconvénient de séparer la Prusse orientale du reste de l'Allemagne.
Devant la menace allemande, Staline négocie d'abord un rapprochement avec les Français et les Britanniques. Un projet d'accord est bouclé le 22 juillet 1939 mais le dictateur refuse de le signer car les Occidentaux n'autorisent pas ses troupes à entrer en Pologne et en Roumanie en cas de besoin.
De dépit, Staline change son fusil d'épaule et, le soir du 19 août, annonce à son Politburo (bureau politique) son intention de signer un pacte de «non-agression» avec son turbulent voisin (rien à voir avec une alliance qui implique un engagement militaire commun).
À Berlin, certains dignitaires, comme le feld-maréchal Hermann Goering, tentent de maintenir le dialogue avec Londres après l'occupation de Prague par la Wehrmacht, le 15 mars 1939.
Mais Joachim von Ribbentrop, un nazi arrogant et hostile aux Anglais, devenu ministre des Affaires étrangères le 4 février 1938, sabote leurs efforts. Il convainc Hitler que les Occidentaux sont trop timorés pour jamais oser répondre aux provocations allemandes et l'entraîne dans un rapprochement avec Staline, en vue du dépeçage de l'Europe centrale.
Hitler est dès lors débarrassé de la crainte d'avoir à combattre sur deux fronts. Quelques jours plus tard, le 1er septembre, il déclare la guerre à la Pologne et l'envahit en prenant le risque d'un conflit avec la France et le Royaume-Uni. Effectivement, cette fois, ces derniers pays ne peuvent faire autrement que de déclarer la guerre à l'Allemagne.
De son côté, l'URSS entre en Pologne le 17 septembre 1939. Ayant eu raison de la courageuse résistance des troupes polonaises, Soviétiques et Allemands font leur jonction sur la ligne de démarcation du Bug, transformé en nouvelle frontière germano-soviétique par le traité du 28 septembre.
Plus du tiers de l'ancienne Pologne est annexée à l'URSS, le reste à l'Allemagne. L'URSS profite de l'affaire pour attaquer aussi la Finlande, annexer les pays baltes et envahir la Roumanie !
Winston Churchill, témoin et acteur de premier plan, écrit dans ses Mémoires à propos du pacte : «(...), seul un régime de despotisme totalitaire, comme celui qui existait dans chacun des deux pays, était capable de supporter la réprobation qu'inspirait un acte aussi anormal».
- Rapprochement des dictatures
Staline, maître tout-puissant de l'URSS, soupçonnait les Occidentaux de vouloir détourner vers l'Est les appétits de conquête de Hitler. Il croit voir dans le lâchage de la Tchécoslovaquie à la conférence de Munich la confirmation de ses craintes.
D'ailleurs, cinq mois après cette conférence, Hitler transforme ce qui reste de la Tchécoslovaquie en une colonie allemande et commence à émettre des revendications sur la Pologne. Il réclame en particulier Dantzig, «ville libre» selon les termes du traité de Versailles de 1919. Le «couloir de Dantzig» assure à la Pologne un accès à la mer mais présente l'inconvénient de séparer la Prusse orientale du reste de l'Allemagne.
- - Staline aux abois
Devant la menace allemande, Staline négocie d'abord un rapprochement avec les Français et les Britanniques. Un projet d'accord est bouclé le 22 juillet 1939 mais le dictateur refuse de le signer car les Occidentaux n'autorisent pas ses troupes à entrer en Pologne et en Roumanie en cas de besoin.
De dépit, Staline change son fusil d'épaule et, le soir du 19 août, annonce à son Politburo (bureau politique) son intention de signer un pacte de «non-agression» avec son turbulent voisin (rien à voir avec une alliance qui implique un engagement militaire commun).
- - Hitler au culot
À Berlin, certains dignitaires, comme le feld-maréchal Hermann Goering, tentent de maintenir le dialogue avec Londres après l'occupation de Prague par la Wehrmacht, le 15 mars 1939.
Mais Joachim von Ribbentrop, un nazi arrogant et hostile aux Anglais, devenu ministre des Affaires étrangères le 4 février 1938, sabote leurs efforts. Il convainc Hitler que les Occidentaux sont trop timorés pour jamais oser répondre aux provocations allemandes et l'entraîne dans un rapprochement avec Staline, en vue du dépeçage de l'Europe centrale.
- - Le rapprochement des contraires
Le pacte est bouclé en trois jours par le ministre allemand des Affaires étrangères, von Ribbentrop, et son homologue soviétique, Molotov. Le pacte est conclu pour une durée de dix ans. Les termes méritent d'en être rappelés : «Les hautes parties contractantes s'engagent à s'abstenir de tout acte de violence, de toute agression, de toute attaque l'une contre l'autre, soit individuellement, soit conjointement avec d'autres puissances». Le pacte inclut une aide économique de l'URSS à l'Allemagne avec d'importantes livraisons de blé, pétrole et matières premières. Celles-ci se poursuivront jusqu'à la rupture du pacte deux ans plus tard. Une clause secrète prévoit le partage de la Pologne en zones d'influence allemande et soviétique, la limite passant par les fleuves Narew, Vistule et San. Une autre clause secrète prévoit la livraison à l'Allemagne nazie de militants communistes allemands réfugiés en URSS (elle sera exécutée comme les autres) |
- Dépeçage de l'Europe centrale
Hitler est dès lors débarrassé de la crainte d'avoir à combattre sur deux fronts. Quelques jours plus tard, le 1er septembre, il déclare la guerre à la Pologne et l'envahit en prenant le risque d'un conflit avec la France et le Royaume-Uni. Effectivement, cette fois, ces derniers pays ne peuvent faire autrement que de déclarer la guerre à l'Allemagne.
De son côté, l'URSS entre en Pologne le 17 septembre 1939. Ayant eu raison de la courageuse résistance des troupes polonaises, Soviétiques et Allemands font leur jonction sur la ligne de démarcation du Bug, transformé en nouvelle frontière germano-soviétique par le traité du 28 septembre.
Plus du tiers de l'ancienne Pologne est annexée à l'URSS, le reste à l'Allemagne. L'URSS profite de l'affaire pour attaquer aussi la Finlande, annexer les pays baltes et envahir la Roumanie !
Winston Churchill, témoin et acteur de premier plan, écrit dans ses Mémoires à propos du pacte : «(...), seul un régime de despotisme totalitaire, comme celui qui existait dans chacun des deux pays, était capable de supporter la réprobation qu'inspirait un acte aussi anormal».
Sujets similaires
» C'est arrivé un 13 aout
» C'est arrivé un 18 aout
» C'est arrivé un 29 aout
» C'est arrivé un 14 aout
» C'est arrivé un 19 aout
» C'est arrivé un 18 aout
» C'est arrivé un 29 aout
» C'est arrivé un 14 aout
» C'est arrivé un 19 aout
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Jeu 3 Nov - 11:30 par sophie
» Besoin d'aide à la lecture
Lun 31 Oct - 7:52 par Généadmin
» La généalogie de Tintin
Mer 26 Oct - 10:24 par Généadmin
» Spécialités Charentaises
Mer 26 Oct - 10:16 par Généadmin
» Bonjour, bonsoir
Sam 22 Oct - 12:53 par Fanny
» besoin aide au maroc
Jeu 20 Oct - 6:28 par glaglassdu91
» On ne croise pas le Pape tous les jours...
Lun 17 Oct - 13:16 par Généadmin
» Les archives Genevoises sur internet
Ven 14 Oct - 13:21 par Généadmin
» Véteau et Martin, les derniers charentais guillotinés
Mar 11 Oct - 6:43 par Généadmin