C'est arrivé un 19 aout
Page 1 sur 1
C'est arrivé un 19 aout
19 août 1071 : Le basileus capturé à Malazgerd
Le 19 août 1071, l'armée de l'empereur byzantin est anéantie par les Turcs à Malazgerd, près du lac de Van, en Arménie.
La chrétienté, à peine débarrassée des Vikings, des Sarrasins et des Hongrois, tremble d'effroi devant l'irruption des nouveaux venus. C'est le début d'un demi-millénaire d'affrontements incessants entre chrétiens et Turcs, jusqu'à la chute de Constantinople.
- Humiliante défaite
Quatre siècles plus tôt, au VIIe siècle, Constantinople, capitale de l'empire romain d'Orient, aussi appelé byzantin, a repoussé les assauts de la flotte arabe grâce à une arme secrète, le feu grégeois (ou grec). Les Byzantins ont ensuite résisté tant bien que mal à l'empire arabe de Bagdad. Ils ont même entamé la reconquête du Proche-Orient sous l'égide des empereurs macédoniens. Mais l'irruption des nomades turcs va interrompre brutalement leur progression.
Sous le commandement de Toghrul-beg, les Turcs de la tribu des Seldjoukides, devenus musulmans, ont pris le pouvoir à Bagdad en 1055. Puis, Alp Arslan, neveu et successeur de Toghrul-beb, s'empare en 1064 de l'Arménie chrétienne, aux frontières de l'empire byzantin... L'empereur Romain IV Diogène, prenant tardivement conscience du danger, se porte à sa rencontre avec plus de cent mille hommes, essentiellement des mercenaires, dont beaucoup d'aventuriers normands. Le sultan n'a que 50.000 hommes à lui opposer. L'affrontement a lieu au pied de la forteresse de Malazgerd (on écrit aussi Manzikert). Trahi par ses mercenaire turcs et certains de ses lieutenants, notamment le Normand Roussel de Bailleul, le basileus Romain Diogène est défait et même capturé. Son vainqueur le traite avec les honneurs mais à son retour à Constantinople, après la signature d'un traité de paix léonin, ses compatriotes lui crèvent les yeux et reprennent leurs querelles stériles. |
- Menaces sur la chrétienté
Le fils et successeur du vainqueur de Malazgerd, le sultan Malik Chah, va, dès son avènement, l'année suivante, étendre l'empire seldjoukide jusqu'à la mer Égée. C'est le début de la «turcisation» de l'Asie mineure. La culture grecque, qui avait imprégné la région pendant deux millénaires, va refluer jusqu'à complètement disparaître.
À Rome, le pape Grégoire VII s'alarme des menaces qui pèsent sur les pèlerins qui se rendent en Terre sainte. Plus grave encore, l'empire byzantin, ultime verrou qui protège l'Europe des assauts turcs, paraît sur le point de céder... Le pape lance un appel aux guerriers francs pour qu'ils aillent au secours de leurs frères d'Orient mais cet appel, prématuré, n'est guère entendu.
Il est vrai que Malik Chah a modéré ses ambitions car il doit faire face dans son propre camp à de nombreuses séditions et à l'émergence de principautés plus ou moins indépendantes comme le seigneur d'Alamout, chef des célèbres Assassins, ou le sultanat de Roum (ce nom est une déformation du mot Romains, car le sultanat s'est constitué aux dépens de l'empire romain d'Orient). De ce sultanat sortira bien plus tard la dynastie des Ottomans.
Après la mort de Malik Chah, en 1092, l'empire seldjoukide est partagé entre ses héritiers. C'est le début d'une rapide décadence. C'est aussi le moment où la chrétienté occidentale se réveille. A Clermont, en 1095, le pape Urbain II renouvelle l'appel de son prédécesseur Grégoire VII, un quart de siècle plus tôt. Plus heureux, il débouchera sur la première croisade et un sévère recul des Turcs.
19 août 1488 La «Guerre folle» et le traité du Verger
Le 19 août 1488, le duc François II de Bretagne, contraint et forcé, signe avec le jeune roi de France Charles VIII le traité du Verger. Par ce traité, le roi, ou plutôt sa soeur Anne de Beaujeu, met fin à la «Guerre folle» et prend un sérieux gage sur la Bretagne, jusque-là indépendante.
La «Guerre folle» est le fait d'une poignée de grands seigneurs en mal de reconnaissance. Ils croient pouvoir en imposer à Anne de Beaujeu et, pour cela, s'allient à François II de Bretagne, qui craint pour l'indépendance de son duché, ainsi qu'à Louis d'Orléans (futur Louis XII).
Louis a de solides raisons d'en vouloir à la dynastie des Valois. Lui-même est le fils de Charles d'Orléans, poète à ses heures, qui supporta vingt-cinq longues années de captivité à Londres après la bataille d'Azincourt. Il est né en 1461, alors que son père était dans sa 61e année. Louis XI l'oblige à épouser sa fille contrefaite, Jeanne la Boîteuse, dans l'espoir que le mariage sera stérile et que s'éteindrait la lignée des Orléans qu'il déteste !...
C'est ainsi que la coalition franco-bretonne se lance dans ce qui restera pour la postérité une «Guerre folle». Celle-ci se termine par la victoire des troupes françaises commandées par La Trémoille, à Saint-Aubin-du-Cormier, non loin de la ville de Fougères, le 28 juillet 1488.
Le duc François II, vaincu, doit signer le 19 août 1488 le traité du Verger, par lequel il promet que sa fille et héritière Anne ne se marierait pas sans le consentement du roi de France. Mort trois semaines après la signature du traité, il ne verra pas le mariage de sa fille.
- Anne de Beaujeu, femme de tête
Le roi de France Louis XI avait, avant sa mort, survenue le 30 août 1483 à Plessis-lès-Tours, désigné sa fille Anne de Beaujeu (22 ans), aussi appelée Anne de Valois ou «Madame la Grande», pour assurer la régence pendant la minorité de son fils et successeur, Charles VIII (13 ans à son avènement). Le roi disait d'Anne : «C'est la moins folle femme du monde, car, de sage, il n'y en a point». Anne et son mari Pierre de Beaujeu vont devoir sacrifier l'ancien conseiller de Louis XI, son valet de chambre et barbier Olivier Le Daim, coupable de s'être trop vite enrichi. Il sera pendu au gibet de Montfaucon comme avant lui Enguerrand de Marigny et quelques autres conseillers occultes. Anne et Pierre de Beaujeu vont aussi et surtout démontrer leur habileté en remettant à leur place les grands seigneurs qui, comme à chaque minorité, tentent d'arracher quelques avantages à la monarchie. |
- La «Guerre folle»
La «Guerre folle» est le fait d'une poignée de grands seigneurs en mal de reconnaissance. Ils croient pouvoir en imposer à Anne de Beaujeu et, pour cela, s'allient à François II de Bretagne, qui craint pour l'indépendance de son duché, ainsi qu'à Louis d'Orléans (futur Louis XII).
Louis a de solides raisons d'en vouloir à la dynastie des Valois. Lui-même est le fils de Charles d'Orléans, poète à ses heures, qui supporta vingt-cinq longues années de captivité à Londres après la bataille d'Azincourt. Il est né en 1461, alors que son père était dans sa 61e année. Louis XI l'oblige à épouser sa fille contrefaite, Jeanne la Boîteuse, dans l'espoir que le mariage sera stérile et que s'éteindrait la lignée des Orléans qu'il déteste !...
C'est ainsi que la coalition franco-bretonne se lance dans ce qui restera pour la postérité une «Guerre folle». Celle-ci se termine par la victoire des troupes françaises commandées par La Trémoille, à Saint-Aubin-du-Cormier, non loin de la ville de Fougères, le 28 juillet 1488.
Le duc François II, vaincu, doit signer le 19 août 1488 le traité du Verger, par lequel il promet que sa fille et héritière Anne ne se marierait pas sans le consentement du roi de France. Mort trois semaines après la signature du traité, il ne verra pas le mariage de sa fille.
19 août 1839 : La France fait don de la photo au monde !
Le 19 août 1839, François Arago, illustre savant et homme politique en vue, déclare devant les Académies des sciences et des beaux-arts que l'État français a acheté le daguerréotype, une invention de Louis Daguerre à l'origine de la photographie, afin d'«en doter libéralement le monde entier» !
Trois hommes au berceau de la photographie
Comme il est arrivé bien souvent au temps de leur grandeur, Français et Anglo-Saxons se sont disputé la paternité de cette invention considérable, la photographie.
Celle-ci est au croisement de plusieurs techniques : la «chambre noire», dont les propriétés ont été identifiées dès l'Antiquité, et la fixation des couleurs sur papier par voie chimique. Les Anglais soulignent que les premiers résultats dans ce domaine sont obtenus vers 1800 par l'un des leurs, Thomas Wegwood, fils d'un potier réputé. Il a l'idée d'enregistrer une image produite par une «chambre noire» de son père sur une feuille de papier imprégnée de chlorure d'argent, une substance photo-sensible. Mais il meurt en 1805 avant d'avoir obtenu des résultats satisfaisants...
Vu le temps d'exposition, le procédé n'est pas prêt pour la photographie instantanée mais Niépce n'en a cure : il s'intéresse avant tout à la lithographie.
Comme il manque d'argent mais pas d'entregent, il convainc l'astronome François Arago (53 ans) de soutenir son projet. Celui-ci s'empresse de jouer de son influence pour pousser l'État à se rendre acquéreur de l'invention puis à «en doter libéralement le monde entier», lors de la séance historique du 19 août 1839.
Trois hommes au berceau de la photographie
Comme il est arrivé bien souvent au temps de leur grandeur, Français et Anglo-Saxons se sont disputé la paternité de cette invention considérable, la photographie.
Celle-ci est au croisement de plusieurs techniques : la «chambre noire», dont les propriétés ont été identifiées dès l'Antiquité, et la fixation des couleurs sur papier par voie chimique. Les Anglais soulignent que les premiers résultats dans ce domaine sont obtenus vers 1800 par l'un des leurs, Thomas Wegwood, fils d'un potier réputé. Il a l'idée d'enregistrer une image produite par une «chambre noire» de son père sur une feuille de papier imprégnée de chlorure d'argent, une substance photo-sensible. Mais il meurt en 1805 avant d'avoir obtenu des résultats satisfaisants...
La solution vient avec Nicéphore Niépce, un Français né à Chalon-sur-Saône le 7 mars 1765 et passionné par la lithographie (impression sur pierre). Il reprend l'idée d'imprégner une plaque d'impression métallique avec du chlorure d'argent mais, pour fixer l'image durablement, ajoute une couche de vernis également photo-sensible à base de bitume de Judée (une sorte d'asphalte). Dès 1822, il produit de premières «héliographies» qui ont la vertu de ne pas s'effacer au bout de quelques minutes mais c'est en 1826 ou 1827 qu'après avoir exposé une plaque d'étain poli pendant huit heures, il produit la première photo digne de ce nom : une vue (très floue) de la fenêtre de sa maison de Saint-Loup de Varennes. |
Là-dessus, voilà que l'inventeur modeste de Chalon-sur-Saône entre en relation, par l'intermédiaire de son opticien, avec un fantasque décorateur de théâtre parisien, Jacques Daguerre. De vingt-deux ans plus jeune, celui-ci utilise habilement les ressources de la chambre noire dans ses arrangements théâtraux. Il perçoit tout l'intérêt commercial du procédé de fixation des images de Niépce et le convainc de signer un contrat d'association en 1829. Voilà réunies les deux techniques à la base de la photographie ! La mort de Niépce, en 1833, ne met pas fin à l'aventure dont le rythme va même s'accélérer : Daguerre réussit avec des produits ad hoc à ramener les temps de pose à quelques minutes et conçoit en 1837 un appareil de prise de vues qu'il baptise avec modestie «daguerréotype». |
Comme il manque d'argent mais pas d'entregent, il convainc l'astronome François Arago (53 ans) de soutenir son projet. Celui-ci s'empresse de jouer de son influence pour pousser l'État à se rendre acquéreur de l'invention puis à «en doter libéralement le monde entier», lors de la séance historique du 19 août 1839.
La France du «roi-bourgeois» Louis-Philippe 1er prend ainsi de vitesse l'Angleterre de Fox Talbot (1800-1877). Ce dernier, qui était en concurrence avec Niépce, mettra toutefois au point un procédé permettant de multiplier les épreuves positives à partir d'un négatif. Le succès du daguerréotype est immédiat et phénoménal. Sans cesse amélioré, avec désormais un temps de pose de quelques secondes, il prend vite la place des portraits en miniature dans les salons des familles bourgeoises. |
19 août 1942 : Débarquement de Dieppe
Le 19 août 1942, environ 6000 hommes de troupe débarquent sur les plages de Dieppe, au nord de la Seine. Parmi eux figurent 1005 commandos britanniques, 50 rangers américains, 15 Français et 4963 hommes et officiers de la 2e division d'infanterie canadienne, dont le régiment franco-canadien des fusiliers Mont-Royal.
Les Anglo-Saxons veulent par cette opération tester les défenses allemandes et préparer un futur débarquement de masse. Mais un convoi allemand repère la flotte alliée et donne l'alerte. Le débarquement vire à la tragédie. L'aviation allemande mitraille et bombarde sans répit les plages sur lesquelles les chars d'assaut se révèlent incapables de manoeuvrer. La retraite en désordre laisse 1380 tués et deux mille prisonniers.
Les Alliés tirent heureusement toutes les leçons de cet échec héroïque. Ils décident que le futur débarquement en Europe de l'Ouest aura lieu sur des plages à l'écart des ports existants. Dans cette perspective, ils se lancent dans la mise au point d'un grand port artificiel. Ce sera Arromanches.
Les Anglo-Saxons veulent par cette opération tester les défenses allemandes et préparer un futur débarquement de masse. Mais un convoi allemand repère la flotte alliée et donne l'alerte. Le débarquement vire à la tragédie. L'aviation allemande mitraille et bombarde sans répit les plages sur lesquelles les chars d'assaut se révèlent incapables de manoeuvrer. La retraite en désordre laisse 1380 tués et deux mille prisonniers.
Les Alliés tirent heureusement toutes les leçons de cet échec héroïque. Ils décident que le futur débarquement en Europe de l'Ouest aura lieu sur des plages à l'écart des ports existants. Dans cette perspective, ils se lancent dans la mise au point d'un grand port artificiel. Ce sera Arromanches.
19 août 1953 Renversement de Mossadegh en Iran
Le 19 août 1953, le Premier ministre du chah d'Iran, Mohammad Mossadegh (73 ans), est démis de ses fonctions sous la pression des Britanniques. Ces derniers l'accusent d'être à la solde des Soviétiques.
Ils lui reprochent surtout d'avoir nationalisé les gisements pétroliers d'Iran et exproprié la puissante compagnie pétrolière Anglo-Iranian OilCompany. Celle-ci avait été fondée en 1908 par William d'Arcy, suite à l'obtention d'une concession pétrolière en Perse en 1901. Il faudra attendre vingt ans avant qu'un autre pays ose nationaliser son pétrole. Ce sera l'Algérie...
Mossadegh rompt en octobre 1952 les relations diplomatiques avec Londres. La réaction internationale est immédiate : les marchés se ferment au pétrole iranien, occasionnant une grave crise dans le pays et un conflit aigu entre le Premier ministre et le souverain, Mohammed Réza chah Pahlévi (33 ans).
Mossadegh doit démissionner du poste de Premier ministre sous la menace d'un coup d'État militaire mais le peuple s'insurge en sa faveur et il reprend ses fonctions au bout de quatre jours d'émeutes sanglantes ! La confiance n'est pas pour autant restaurée entre le souverain et son Premier ministre. Un projet d'assassinat de celui-ci, conduit par le chah, des militaires et des ministres, échoue en mars 1953.
En août 1953, suite à un référendum qui donne quitus au gouvernement pour poursuivre les réformes, Mossadegh dissout le Majlis (le Parlement iranien) et annonce de nouvelles élections.
Mais le 16 août 1953, Mohammed Réza chah envoie ses gardes au domicile de son Premier ministre pour l'arrêter. Surprise ! les gardes de Mossadegh désarment ceux du roi... et ce dernier doit fuir son pays pour l'Italie dans la précipitation. Dans les deux jours qui suivent, les habitants de Téhéran manifestent bruyamment leur joie et déboulonnent les statues du chah et de son père, Réza chah Pahlévi (on écrit aussi Pahlavi), le fondateur de la dynastie.
Le chah déchu peut heureusement faire confiance aux services secrets occidentaux. La CIA américaine, dirigée par Allan Dulles, et le MI6 britannique apportent leur soutien au général Fazlollah Zahedi qui organise le 19 août un coup d'État dans les règles.
L'éviction de Mossadegh consacre l'échec de la première tentative d'un pays du tiers monde d'acquérir la maîtrise de ses richesses naturelles. L'événement a nourri de profonds ressentiments chez les Iraniens jusqu'à la révolution islamiste de 1978.
Ils lui reprochent surtout d'avoir nationalisé les gisements pétroliers d'Iran et exproprié la puissante compagnie pétrolière Anglo-Iranian OilCompany. Celle-ci avait été fondée en 1908 par William d'Arcy, suite à l'obtention d'une concession pétrolière en Perse en 1901. Il faudra attendre vingt ans avant qu'un autre pays ose nationaliser son pétrole. Ce sera l'Algérie...
Il rejette une offre de l'Anglo-Iranian Oil Company de partager par moitié les profits tirés de l'exploitation du pétrole et, dès le 1er mai 1951, fait voter la nationalisation des puits iraniens et l'expropriation de l'Anglo-Iranian. Il expulse dans la foulée les techniciens britanniques. Mais son pays manque cruellement de cadres qui pourraient les remplacer et n'a pas de pétroliers pour transporter le pétrole. Qui plus est, le Royaume-Uni menace en représailles de saisir les «bateaux pirates» transportant du «pétrole rouge». Pour ne rien arranger, des experts français révèlent alors les colossales malversations de l'Anglo-Iranian : corruption massive, dissimulation de recettes.... |
- Un an de luttes à couteaux tirés
Mossadegh doit démissionner du poste de Premier ministre sous la menace d'un coup d'État militaire mais le peuple s'insurge en sa faveur et il reprend ses fonctions au bout de quatre jours d'émeutes sanglantes ! La confiance n'est pas pour autant restaurée entre le souverain et son Premier ministre. Un projet d'assassinat de celui-ci, conduit par le chah, des militaires et des ministres, échoue en mars 1953.
En août 1953, suite à un référendum qui donne quitus au gouvernement pour poursuivre les réformes, Mossadegh dissout le Majlis (le Parlement iranien) et annonce de nouvelles élections.
Mais le 16 août 1953, Mohammed Réza chah envoie ses gardes au domicile de son Premier ministre pour l'arrêter. Surprise ! les gardes de Mossadegh désarment ceux du roi... et ce dernier doit fuir son pays pour l'Italie dans la précipitation. Dans les deux jours qui suivent, les habitants de Téhéran manifestent bruyamment leur joie et déboulonnent les statues du chah et de son père, Réza chah Pahlévi (on écrit aussi Pahlavi), le fondateur de la dynastie.
Le chah déchu peut heureusement faire confiance aux services secrets occidentaux. La CIA américaine, dirigée par Allan Dulles, et le MI6 britannique apportent leur soutien au général Fazlollah Zahedi qui organise le 19 août un coup d'État dans les règles.
La résidence de Mossadegh est bombardée et le Premier ministre ne doit son salut qu'à une fuite par une échelle. Le chah peut bientôt revenir et faire juger Mossadegh. Celui-ci est condamné à mort mais n'effectuera au final que trois ans de prison. L'Anglo-Iranian Oil Company retrouve ses biens, en changeant son nom pour celui de BritishPetroleum (BP), et tout rentre dans l'ordre ! Tout ou presque. Les compagnies américaines, autour de la puissante Standard Oil, profite de l'affaire pour faire leur entrée sur le marché iranien. |
Sujets similaires
» C'est arrivé un 24 aout
» C'est arrivé un 31 aout
» C'est arrivé un 8 aout
» C'est arrivé un 27 aout
» C'est arrivé un 11 aout
» C'est arrivé un 31 aout
» C'est arrivé un 8 aout
» C'est arrivé un 27 aout
» C'est arrivé un 11 aout
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Jeu 3 Nov - 11:30 par sophie
» Besoin d'aide à la lecture
Lun 31 Oct - 7:52 par Généadmin
» La généalogie de Tintin
Mer 26 Oct - 10:24 par Généadmin
» Spécialités Charentaises
Mer 26 Oct - 10:16 par Généadmin
» Bonjour, bonsoir
Sam 22 Oct - 12:53 par Fanny
» besoin aide au maroc
Jeu 20 Oct - 6:28 par glaglassdu91
» On ne croise pas le Pape tous les jours...
Lun 17 Oct - 13:16 par Généadmin
» Les archives Genevoises sur internet
Ven 14 Oct - 13:21 par Généadmin
» Véteau et Martin, les derniers charentais guillotinés
Mar 11 Oct - 6:43 par Généadmin