Une barge romaine du Ier siècle après J.-C. sort du Rhône à Arles
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Une barge romaine du Ier siècle après J.-C. sort du Rhône à Arles
Publié juin 2006
Découvert en 2004, à quelque 8 mètres de profondeur dans le port d’Arelate, l’Arles romaine, ce chaland à fond plat de 31 mètres de long, daté du milieu du 1er siècle de notre ère, au moment de la monumentalisation de la ville, est en excellent état de conservation.
« C’est le seul bateau romain complet qu’on connaisse, explique Claude Sintes, le directeur du musée départemental Arles Antique (MDAA). A bord, on a retrouvé des cordages, la cuisine des marins, avec son four, la vaisselle gravée à leurs noms, des outils comme une houe, une serpette et aussi tout son chargement: 27 tonnes de pierres taillées destinées à la construction! »
Pour une raison inconnue, le bateau a coulé comme un bloc et s’est enfoncé dans le limon du fleuve, qui a permis sa conservation. Aux sédiments fluviaux sont venus s’ajouter des milliers d’amphores, de poteries et d’objets usuels, jetés par les habitants dans le fleuve entre le 1er et le 6e siècle.
Un énorme dépotoir de près de 3 mètres de hauteur qui a formé une gangue protectrice durant près de 2.000 ans.
Déjà fouillée à trois reprises en 2008, 2009 et 2010, cette couche, qui pourrait renfermer plus de 2.000 amphores et quelques 10.000 céramiques, a déjà livré quelques trésors comme un lustre à 20 becs, un service quasi-complet en bronze, et même le dé pipé d’un tricheur!
« Ce bateau est une pièce unique qui nous permet de comprendre les réalités du commerce fluvial et les besoins de la construction au 1er siècle mais aussi, grâce au mobilier archéologique retrouvé, d’avoir une photographie des échanges maritimes entre l’Europe du nord et le bassin méditerranéen jusqu’au 6e siècle », souligne M. Sintes.
C’est cet intérêt patrimonial et historique qui a décidé le Conseil général des Bouches-du-Rhône, en octobre 2010, à réaliser le sauvetage du chaland antique, baptisé Arles-Rhône 3, et à obtenir son classement comme « trésor national ».
Depuis quelques semaines, des équipes d’archéologues, assistés de spécialistes des travaux publics sous-marins, ont donc commencé à dégager complètement l’épave du dépôt portuaire, remontant chaque jour des centaines de poteries.
Au fur et à mesure de son dégagement - il faudra également remonter à la main les 27 tonnes de pierres pesant entre 3 et 7 kilos chacune! -, l’épave sera découpée en une dizaine de tronçons, sous l’eau et à l’égoïne pour ne pas abîmer le bois.
A partir de juillet, chaque tronçon sera ensuite remonté à la surface et démonté. Les éléments seront acheminés dans des sacs remplis d’eau vers un laboratoire spécialisé, à Grenoble, pour y subir un traitement à base de résine avant la lyophilisation des bois.
Puis viendront le remontage du bateau et son exposition en 2013 dans une nouvelle aile du MDAA, construite pour l’occasion et entièrement consacrée au port antique et aux activités fluviales. Ce parcours viendra enrichir les autres sections du musée déjà célèbre pour ses trésors comme le buste de César, lui aussi découvert dans le Rhône.
D’ici là, à partir de samedi et jusqu’au 6 mai 2012, une exposition permettra au visiteur de suivre en direct les opérations de fouille et de relevage et d’en comprendre la dimension archéologique, tout en présentant quelques beaux objets retrouvés dans l’épave.
Ce projet, soutenu par de nombreux partenaires et mécènes, devrait coûter au total 8 à 9 millions d’euros.
Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés
Source: http://golem13.fr
ARLES. Une barge du 1er siècle immergée dans l’ancien port romain d’Arles, sur les berges du Rhône, va être relevée à partir de cet été, avant d’être restaurée puis exposée au public en 2013 au musée Arles antique. |
Découvert en 2004, à quelque 8 mètres de profondeur dans le port d’Arelate, l’Arles romaine, ce chaland à fond plat de 31 mètres de long, daté du milieu du 1er siècle de notre ère, au moment de la monumentalisation de la ville, est en excellent état de conservation.
« C’est le seul bateau romain complet qu’on connaisse, explique Claude Sintes, le directeur du musée départemental Arles Antique (MDAA). A bord, on a retrouvé des cordages, la cuisine des marins, avec son four, la vaisselle gravée à leurs noms, des outils comme une houe, une serpette et aussi tout son chargement: 27 tonnes de pierres taillées destinées à la construction! »
Pour une raison inconnue, le bateau a coulé comme un bloc et s’est enfoncé dans le limon du fleuve, qui a permis sa conservation. Aux sédiments fluviaux sont venus s’ajouter des milliers d’amphores, de poteries et d’objets usuels, jetés par les habitants dans le fleuve entre le 1er et le 6e siècle.
Un énorme dépotoir de près de 3 mètres de hauteur qui a formé une gangue protectrice durant près de 2.000 ans.
Déjà fouillée à trois reprises en 2008, 2009 et 2010, cette couche, qui pourrait renfermer plus de 2.000 amphores et quelques 10.000 céramiques, a déjà livré quelques trésors comme un lustre à 20 becs, un service quasi-complet en bronze, et même le dé pipé d’un tricheur!
« Ce bateau est une pièce unique qui nous permet de comprendre les réalités du commerce fluvial et les besoins de la construction au 1er siècle mais aussi, grâce au mobilier archéologique retrouvé, d’avoir une photographie des échanges maritimes entre l’Europe du nord et le bassin méditerranéen jusqu’au 6e siècle », souligne M. Sintes.
C’est cet intérêt patrimonial et historique qui a décidé le Conseil général des Bouches-du-Rhône, en octobre 2010, à réaliser le sauvetage du chaland antique, baptisé Arles-Rhône 3, et à obtenir son classement comme « trésor national ».
Depuis quelques semaines, des équipes d’archéologues, assistés de spécialistes des travaux publics sous-marins, ont donc commencé à dégager complètement l’épave du dépôt portuaire, remontant chaque jour des centaines de poteries.
Au fur et à mesure de son dégagement - il faudra également remonter à la main les 27 tonnes de pierres pesant entre 3 et 7 kilos chacune! -, l’épave sera découpée en une dizaine de tronçons, sous l’eau et à l’égoïne pour ne pas abîmer le bois.
A partir de juillet, chaque tronçon sera ensuite remonté à la surface et démonté. Les éléments seront acheminés dans des sacs remplis d’eau vers un laboratoire spécialisé, à Grenoble, pour y subir un traitement à base de résine avant la lyophilisation des bois.
Puis viendront le remontage du bateau et son exposition en 2013 dans une nouvelle aile du MDAA, construite pour l’occasion et entièrement consacrée au port antique et aux activités fluviales. Ce parcours viendra enrichir les autres sections du musée déjà célèbre pour ses trésors comme le buste de César, lui aussi découvert dans le Rhône.
D’ici là, à partir de samedi et jusqu’au 6 mai 2012, une exposition permettra au visiteur de suivre en direct les opérations de fouille et de relevage et d’en comprendre la dimension archéologique, tout en présentant quelques beaux objets retrouvés dans l’épave.
Ce projet, soutenu par de nombreux partenaires et mécènes, devrait coûter au total 8 à 9 millions d’euros.
Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés
Source: http://golem13.fr
Une barge romaine du Ier siècle après J.-C. sort du Rhône à Arles
Publié aout 2011
Mercredi 10 août en milieu de matinée, les équipes du chantier d’Arles Rhône 3 ont remonté du Rhône, à Arles (13), le troisième tronçon d’une barge romaine du milieu du Ier siècle de notre ère.
Une barge romaine du Ier siècle après J.-C. sort du Rhône à Arles
Cette barge, construite en chêne et en sapin, longue de 31 mètres et large de 3, était couchée à six mètres de profondeur sur son flanc droit. Elle aurait probablement coulé vers l’an 50, à la suite d’une crue du Rhône.
Elle est la seule retrouvée dans le Rhône avec sa cargaison complète. Servant au transport local de pierres depuis les carrières de Saint-Gabriel près de Tarascon, elle contenait aussi des amphores provenant d’Espagne, de Crète, de Grèce, d’Egypte mais aussi des amphores gauloises.
« Quand l’épave a été repérée, il y a sept ans, on a pensé que c’était une pirogue. Puis, après les fouilles, aucun d’entre nous n’aurait pu imaginer qu’on pourrait un jour lever ce bateau, c’est inédit », indique David Djaoui, archéologue.
Pour Sabrina Marlier, co-responsable des fouilles, « c’est vraiment un chantier exceptionnel, nous avons une épave qui est dans un état de conservation remarquable. C’est ce qui nous a poussés à la faire découvrir au public. Je pense que c’est aussi ça qui a décidé le Ministère de la Culture à classer le chaland Arles Rhône 3, trésor national ».
En vue de sa remontée complète à la surface d’ici novembre 2011, la barge a été découpée en dix tronçons. Un moule en résine a d’abord été envisagé pour remonter à la surface le bateau, puis abandonné pour raison budgétaire. Les tronçons retrouveront finalement les berges de la rive droite du fleuve à l’aide d’un berceau métallique.
Chaque morceau de la barge sera ensuite envoyé à Grenoble (38) pour y être plongé dans une piscine de PEG (polyéthylène glycol) qui chassera l’eau et durcira la matière. Les tronçons réintègreront alors le Musée départemental de l’Arles Antique pour y être exposés en 2013, à l’occasion de Marseille Provence 2013, Capitale européenne de la culture, aux côtés du buste de Jules César découvert lui aussi dans le fleuve à Arles.
Source: http://www.info-histoire.com
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