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Ce que dit l'engouement pour la généalogie sur notre société

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Ce que dit l'engouement pour la généalogie sur notre société Empty Ce que dit l'engouement pour la généalogie sur notre société

Message par Généadmin Mar 16 Aoû - 20:06

Ce que dit l'engouement pour la généalogie sur notre société Geneal10
Illustration : l'arbre généalogique de Barack et Michelle Obama (Ethan Hein/Flickr/CC)

La mode est à la généalogie. Des sites Internet offrent leur service pour permettre à chacun de retrouver ses aïeux, en remontant le plus loin possible dans le temps. Un magazine est aussi consacré à cette passion.

Pour les personnes dont les ancêtres sont nés en Europe occidentale, la tâche est peut-être ardue, mais le chemin balisé ; les registres d'état civil ou paroissiaux peuvent être consultés plus ou moins facilement.

Mais pour 10% à 20% de la population française actuelle, les recherches s'arrênt assez vite, leurs bisaïeux ou trisaïeux étant nés hors d'Europe ou dans des pays d'Europe de l'Est sans état civil assez ancien.

  • La recherche du « sang bleu » par les nobles d'antan

On peut toutefois se demander à quoi tient cette renaissance du souci généalogique ? On peut comprendre pourquoi les nobles de l'Ancien Régime avait le souci de définir leurs lignées, dont les veines ont transporté le « sang bleu ». On peut comprendre aussi que pour des soucis de propriété sur les terres, leurs anciens serfs aient eu le même souci. Mais aujourd'hui ?

On peut évidemment l'expliquer par une simple curiosité nouvelle, et par le fait qu'Internet facilite au moins le début des recherches. Mais on peut aussi y voir la conséquence du délitement des liens sociaux.

Les liens familiaux horizontaux, entre parents vivants, se délitent : en témoigne, entre autres, l'abandon dans lequel sont souvent laissées les personnes âgées.

Les liens politiques se sont dissous, en même temps que les partis , qui deviennent, comme aux Etats-Unis, de simples machines électorales. Les syndicats ont, partout, perdu une masse d'adhérents.

Bref, la société se délite ! Le souhait de Margaret Thatcher devient constat : « Je ne connais pas la société, je ne connais que des individus. » Nous formons de moins en moins une société formée de « liens sociaux », et de plus en plus un ensemble d'individus juxtaposés.

Bien sûr, il y a les associations qui prospèrent. Mais cette prospérité même ne témoigne-t-elle pas d'un besoin de substitution aux liens sociaux délités ? La norme devient, métaphoriquement, la femme ou l'homme, seul, qui tente par Facebook ou autres sites dits « sociaux » de recréer une « société » virtuelle faute d'une société réelle satisfaisante. Cette dernière lui manque sans qu'il en soit vraiment conscient.

  • « Dis moi qui tu fréquentes… »

Ce qui a défini l'homme, dés son origine, c'est le rapport aux autres :

  • le rapport coopératif dans tous les aspects de la vie, pour le chasseur cueilleur primitif ;
  • le rapport coopératif, à nouveau, des villageois face aux seigneurs féodaux ;
  • le rapport politique dans les cités antiques, puis dans la naissance des nations modernes, avant la dépolitisation et le triomphe de l'abstention électorale ;
  • le rapport social au cours des luttes ouvrières ;
  • une certaine communion au théâtre , au concert et même au cinéma, avant que nous ne savourions, solitaires, chacun, notre musique sur MP3, ou notre spectacle devant notre téléviseur.

La dissolution des rapports à l'autre, fait perdre à l'homme une part de son identité. Peut-on alors supposer qu'en dehors d'une identité virtuelle sur les sites sociaux, il cherche ce « plus d'identité » dans sa généalogie.

Faute de liens horizontaux, il cherche à retrouver de soi-disant liens verticaux pour « tenir debout » seul au milieu des autres qu'il ignore et qui l'ignorent. Dans l'oxymore que constitue une société d'individus !

  • La recherche des donneurs de sperme dans la fécondation

D'autres phénomènes sociaux récents plaident d'ailleurs dans ce sens. D'abord cette idée, malsaine, de permettre aux personnes nées d'une insémination artificielle, d'avoir accès avec son accord, à l'apporteur de gamètes.

Comme si cet enfant, né de la chair d'une femme, n'était pas seulement le fils de cette femme et de son compagnon, qui l'ont élevé depuis sa naissance.

Comme cette autre mauvaise idée , de permettre à l'enfant né sous X – naissance définie par la Convention en 1793 et développé par la IIIe République en 1904 – d'aller lui aussi à la recherche de sa génitrice, qui n'est aucunement sa vraie « mère », celle-ci étant, bien sûr, la mère adoptive.

Pourquoi remettre la génitrice initiale dans la douloureuse situation de devoir être une deuxième fois « mère indigne », ou de voir débarquer dans sa vie une personne avec laquelle elle n'a rien de vraiment commun ?

  • Droit du sang et droit du sol

Les pays d'émigration ont souvent gardé le seul droit du sang, comme critère de nationalité, afin de maintenir un lien juridique avec leurs nationaux émigrés. Mais les pays d'immigration, comme la France, ou la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, les plus anciennes démocraties, notons-le, ont adopté aussi le droit du sol.

Si l'on y réfléchit bien, ce dernier a une signification évidente : ce qui nous définit, ce sont bien sûr nos gènes, ceux de nos parents et aïeux. Mais ce sont surtout nos relations horizontales (« dis moi qui tu hantes.. ») nos liens avec nos parents, bien sûr, parce qu'ils nous ont élevés , nos oncles tantes et cousins, mais aussi, nos voisins, nos collègues de bureau, d'associations, et, plus largement, nos con-citoyens, nos com-patriotes.

« Mes origines , je m'en fous », déclare, fort justement, Arthur Martin dans le film « Le Nom des autres ».

Toutes les manifestations décrites ci-dessus, comme ce souci nouveau de généalogie, semblent marquer un retour vers les seuls liens du sang. Vers une définition de l'homme par ses seuls gènes, qu'on confondait autrefois avec son sang.
N'est ce pas l'antichambre du racisme ?

Source: http://www.rue89.com
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